Je l’ai vécu 2 fois. Le sol qui s’ouvre sous mes pieds. L’incompréhension. Le cerveau qui débloque, qui ne comprends plus rien, qui disjoncte. Le corps est épuisé. L’esprit aussi. La parole devient impossible comme partager, avancer. La fatigue, la lassitude, la perte de sens. « Ma vie, c’est ça ? ».
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La 1ère « nuit », j’avais créé littéralement le vide, dans tous les sens du terme, je n’avais plus d’argent. J’ai donné, donné, donné, jusqu’à « ne plus rien avoir ». Comme si l’expérience a été de faire, sans cesse, sans relâche, pour me vider de tout.
Et comprendre que tout ça n’était qu’illusoire.
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La 2ème fois, je n’ai pas eu « besoin » de me mettre a nu à ce point. Mais je me suis rendue compte, nettement cette fois ci, que j’avais placé l’échelle du chemin de ma vie en bas du mauvais mur. J’avais déjà beaucoup grimpé, et je n’avais qu’une envie, me jeter depuis le sommet. Tout arrêter, la course, la montée. Je voulais redescendre et me poser, les pieds sur terre. Tout simplement. Me poser.
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J’ai ressenti le besoin vital de profiter de ma famille. Pleinement. De prendre le temps de vivre. Chaque journée. Chaque saison.
De ré-apprendre à manger. A me nourrir le corps, l’esprit et ma vie. Qu’est ce qui m’est essentiel. Vital.
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J’ai re-défini le temps. J’expérimente que tout ce qu’on accomplit chaque jour est important. Où on vit, avec qui on vit, ce qu’on mange, ce qu’on porte, ce qu’on met sur sa peau, ses cheveux, ce qu’on lit, ce qu’on regarde, comment on bouge. Et que si on accomplit toutes ses choses alignées avec cette sensation de coeur pleinement ouvert, on est soi même.
Si, non, on est, on nourrit quelqu’un d’autre. Une illusion de son propre soi. .
Aussi, chaque jour depuis, mon intention est de toujours restée alignée avec qui je suis pour ne plus jamais, j’espère, me perdre de vue. Et livrer, sans filtre ce que je découvre, jour après jour, parce que je ressens au plus profond de moi que c’est important de ne pas garder tout ça pour soi.
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